Lunettes et lentilles: les nouvelles mesures en vigueur depuis le 17 octobre

Le 16 octobre dernier, le Journal Officiel a dévoilé les nouvelles mesures concernant les ophtalmologistes, les opticiens ainsi que les lunetiers. Parmi les décisions prises, il y a eu notamment la délivrance des lunettes correctrices sans ordonnance. Le point sur les dernières mesures adoptées dans le cadre de l’amélioration du secteur.

Allongement de la validité des ordonnances

Avec les nouvelles mesures, la durée de validité des ordonnances passe de trois ans à cinq ans chez certaines catégories de personnes. Ce qui correspond à un allongement de 2 ans.

Ce changement concerne uniquement la tranche d’âge entre 16 à 42 ans. Pour les moins de 16 ans, il n’y a eu aucune modification au niveau de la durée de validité de leur prescription médicale. En effet,  la validité de l’ordonnance pour les jeunes âgés de moins de 16 ans reste à 1 an. Aucun changement constaté également pour ceux qui ont plus de 42 ans.

Pour être valable auprès des opticiens, l’ordonnance doit avoir moins de trois ans.  L’ordonnance est nécessaire notamment pour changer des lunettes ou des lentilles de contact sans avoir à passer par un spécialiste tel que l’ophtalmologiste.

En ce qui concerne les verres multifocaux et progressifs, qui sont prescrits pour la correction de la presbytie, pour que les premiers verres soient délivrés par l’opticien, il est utile d’avoir une ordonnance médicale de son ophtalmologiste.

Dans une prescription, le médecin peut aussi indiquer une limite à la validité de l’ordonnance en fonction de la pathologie du patient. Ce cas peut se présenter notamment lors d’une cataracte, d’un glaucome ou pour les patients diabétiques.

Le renouvellement et l’adaptation des prescriptions est possible

Cette mesure concerne les prescriptions sur les lentilles de contact. Ainsi, les opticiens sont autorisés à délivrer une nouvelle ordonnance pour les lentilles oculaires, et à les adapter.

On se souvient,  qu’à partir de l’année 2007, les opticiens avaient la possibilité uniquement de renouveler et d’adapter les lunettes correctrices. Mais le renouvellement ou l’adaptation des lentilles n’est réalisable qu’à une seule condition : qu’un examen de la réfraction soit réalisé.

Le résultat de l’examen de la vue sera ensuite transmis au médecin traitant sauf si ce dernier n’exerce pas en France. Si  par contre l’ophtalmologiste s’oppose à ce type d’examen dans son ordonnance, aucune correction par l’opticien-lunetier n’est possible.

L’opticien-lunetier est aussi tenu de noter sur l’ordonnance les adaptations et corrections effectuées par ce dernier. Outre, l’obligation d’informer l’ophtalmologiste ou le praticien afin de garantir la confidentialité des données, l’opticien doit aussi tenir un registre mentionnant les délivrances exceptionnelles de lunettes ou de lentilles de contact sans ordonnance.

Bref, tout acte de délivrance doit être traçable. Les documents de traçabilité étant gardés durant 3 ans.

Notons que  lors d’un renouvellement de lunettes de vue, le patient doit fournir à l’opticien-lunettier une copie de l’ordonnance d’origine. Sur cette prescription médicale sera notée l’adaptation de la correction optique. Une information qui sera ensuite relayée à l’ophtalmologiste du patient.

La possibilité d’avoir de nouvelles lunettes sans ordonnance

Il peut arriver que les lunettes se perdent ou que les verres correcteurs d’amétropie (myopie, astigmatisme ou hypermétropie) se cassent. Si ce cas se présente l’opticien-lunetier peut fournir aux patients de nouvelles lunettes même sans prescription médicale. Cependant, cette mesure n’est applicable qu’en cas de constatation de l’urgence de la situation, ou lorsqu’il n’existe aucune solution médicale adaptée.

Toutes ces nouvelles mesures sont entrées en vigueur dès le 17 octobre dernier. Cette réforme devrait soulager les ophtalmologistes qui avaient réclamé plusieurs fois des modifications concernant la délivrance de lunettes et de lentilles. En effet, grâce à  ces directives, les opticiens et lunettiers peuvent en toute autonomie accorder la délivrance de lentilles ou de lunettes de contact. En outre, les patients peuvent éviter les longues attentes chez l’ophtalmologiste pour avoir une ordonnance en cas de perte par exemple.

Enfin, il est bon de savoir que le développement du travail aidé figurait également parmi les mesures prises. Pour alléger une partie du travail des ophtalmologies, certaines actes médicaux pourront  dans un avenir  proche être délégués aux orthoptistes. C’est le cas notamment des bilans de vie et de la prescription de l’équipement de rééducation.  Le décret sur le sujet n’est pas encore sorti. Affaire à suivre …

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